Drouant ouvre un nouveau chapitre de son histoire...
Créé à Paris en 1880, au cœur de la Belle Epoque, Drouant se mue en un véritable lieu de rencontre, en ligne avec cette période de grande créativité intellectuelle et artistique, de la peinture à la musique en passant bien sûr par la littérature.
En 1920 et marqué par la fin de la guerre, Paris n’a pas perdu l’Art de se divertir. L’identité nationale s’affirme, la France s’impose comme pays de la gastronomie en valorisant les produits du terroir et le plaisir d’aller au restaurant. Les Cafés et les Salons débordent de parisiens en quête de rencontre et de célébration. C’est dans ce contexte d’émulation que les Académies Goncourt et Renaudot élisent, respectivement en 1914 et 1926, Drouant comme temple des délibérations et remises de leurs prix. Ses fameux salons réunissent les phalanstères artistiques de l’époque, tels que Renoir ou encore Colette, un véritable tournant dans l’histoire du restaurant qui devient alors un établissement incontournable de la scène littéraire.
En 1924, Jacques-Emile Ruhlmann, grand artiste Art Déco de l’époque, réalise le fameux escalier « Ruhlmann » celui sur lequel les jurés annoncent chaque année les lauréats du Goncourt et du Renaudot, véritable chef d’œuvre Art Déco. La Maison Drouant se pose naturellement en héritière d’un style qui a profondément marqué les arts décoratifs de notre pays, où l’on y retrouve d’autres symboles, notamment dans le mobilier tels que les fauteuils en chêne.
Traversant les Années Folles, une période intense d’activité sociale, artistique et culturelle ; Drouant se nourrit de ce foisonnement pour devenir un haut-lieu de gastronomie et de culture.
Les 30 Glorieuses propulsent Drouant en un cœur battant parisien : intellectuels et gastronomes se pressent en ce lieu mythique, ancré en ce quartier d’affaires et de vie culturelle (théâtre, Opéra…). La Maison est définitivement le passage obligé de la Rive Droite, entre scène culturelle et gastronomie parisienne.
2020 signe l’élan de renouveau qui a toujours marqué la Maison. Confiée à Fabrizio Casiraghi, la rénovation redonne sa structure noble et originelle du restaurant, en conservant les détails emblématiques de la décoration Ruhlmann : sol en mosaïque de travertin, boiseries en noyer, réédition de fauteuils d’époque… On y trouve aussi la majestueuse « Bibliothèque » présentant les éditions originales Goncourt, ainsi que le plafond « Cocteau » rappelant les moulures inspirées de poissons et fruits de mer évocatrices du plafond d’origine. Une rénovation ravivant un sentiment d'exactitude historique, alliant patrimoine et modernité.
Nourri par son voyage à travers les époques, enrichi par trois siècles d’histoire, ayant su toujours s’adapter à son ère ; Drouant s’impose en véritable institution, l’essence même du restaurant parisien.
L’Esprit Drouant, c’est toujours être dans l’air du temps tout en honorant son passé,
c’est incarner son époque tout en valorisant la culture qui lui est attachée, c’est être un vrai restaurant parisien, représentant toutes les belles époques que la Ville Lumière a traversé.